Moi le suisse fier de mes montages, j’ai été bien impressionné… question
d’échelle.
Le
but de l’excursion: une station de ski dans les Andes près de la capitale, à moins de 60 km.
2 heures de
routes - 61 virages en épingle à cheveux pour passer de 500 à 2860 mètres
d’altitude - pendant lesquels j’ai tenté de photographier à travers
la vitre, malgré les cahots du bus).
Avec
l’altitude le paysage devient de plus en plus pelé et aride. On passe de la
zone de pleine à celle d’une végétation d’arbustes et de grands cactus, une des rares variétés qui supporte la neige en hiver.
Les buissons se raréfient pour faire place aux pâturages
arides qui précèdent l'arrivée à Vale Nevado.
L’endroit
est immense, la station petite. Elle fut imaginée et construite par des
français inspirés de Deux Alpes. Le
paradis de skieurs en saison hivernale (102 pistes sur pas loin de 1000
hectares de domaine skiable).
En été ce n’est que terre, lichens et structures de remontées mécaniques au départ d’un îlot de constructions constituant la station.
Et des montagnes, immenses, à perte de vue, baignant dans les
nuages et les brumes où évoluent les Condors des Andes, maîtres des lieux.
Le
guide recommande d'emprunter le seul téléphérique en fonction à cette saison.
C'est un
télésiège sur lequel on a largement le temps de se congeler avant l’arrivée à
3300 mètres (le point culminant des installations est à près de 3700 m.)
Dans cet univers caillouteux je me sens fourmi au milieu d’une immensité pelée de pierriers couleur de rouille et de cuivre oxydé.
Fascinant
paysage lunaire dépourvu de vie apparente ou de végétation, au milieu d’un
cirque de sommets à des kilomètres.
Il faut descendre
et se reprendre un bon coup de blizzard pour, comme je me le suis promis, tenter de
voir de plus près les grands Condor.
Au
premier regard le rapace s’avère de taille honorable en proportion à
l’immensité des montages...
… mais
ce n’est qu’en le comparant avec les fenêtres de l’hôtel que l’on constate l'impressionnante taille de l'oiseau pouvant atteindre plus de 3 mètre 20 d’envergure.
Le
charognard aux proportions du
paysage salue notre départ pour la redescentes en terres chaudes et
hospitalières.