La « Limonade Suisse » se boit dans tout le Brésil. Elle n’a rien d'helvétique, mais c'est rafraîchissement, doux et acidulé... comme ce blog, je l'espère.

A « Limonada suíça » encontra-se no Brasil todo. Não tem nada de suíço, mas é refrescante, doce e acidulada... como esse blog, espero.

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31/12/2012

Clin d’œil: En 2013 le Monde continue !


Pratiquer sérieusement l'humour 

Vivre trois fois plus qu’à vingt ans 

Douceur de l'amour

Perdre du ventre, arrêter les régimes 

Me conduire en état d’oisiveté 

Infatigable de mes envies 

Un vin fin quotidien





Rencontres, fuir la foule

Plus de fromage, moins de cholestérol 

Muscler ma paresse 

Ne plus prendre l’avion, beaucoup voyager 

Souplesse dans l’arthrose 

Pleurer de joie, rire de tristesse 

De l’exercice quotidien… mentalement 

Intrépide prudent

Hardi raisonnable

Dire ce qui me passe par la tête mais paraître intelligent 

Me souvenir de ne pas oublier que je perds la mémoire


Enfin,  je vais faire au mieux !

BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2013




20/12/2012

Lettre à ma maman

Si tu me laisses un message C'est que je suis dans les nuages Nuages, nuages, nuages...
Loin des foules et du grabuge De la force centrifuge,
Je suis loin mais ce n'est pas si loin, lalala
Si tu me laisses, je le lirai dans les nuages Nuages, nuages, nuages...
Parmi les anges et les mages, Je distinguerai ton visage Tu es loin mais ce n'est pas si loin, lalala Si tu me laisses un message
C'est que je suis dans les nuages, Nuages, nuages, nuages... 
Message, du CD de Camille : Ilo Veyou

Tu aimais tant la nature. Voici quelques photos faites juste avant ton départ.

Ma chère petite maman, 

Si je te fais ce message, c’est que tu es dans les nuages car tu t’es donné la permission de te retirer. Bon repos Simone.

Tu peux partir légère, les missions que ton amour, ta générosité et ton éducation t’avaient données, tu les as accomplies sans failles. 




Ton mari, cet homme si fort à l’extérieur mais si fragile à l’intérieur, tu l’as aimé et soutenu pour beaucoup de meilleur, et un peu de pire. 61 ans de mariage!

Tu aurais préféré disparaître que de lui faire des reproches. Tu avais les conflits en horreur et les évitais à tout prix. Combien de protestation as-tu gardé pour toi ?





Parfois, quand la pression devenait trop forte tu entrais dans ta cuisine, l'antre où tu préparais tes merveilleux plats, tu fermais la porte pudiquement mais prestement, et commençait alors un solo de batterie de cuisine. 

Car personne, ni dans ton éducation familiale, ni dans les préceptes religieux n’avait émis la moindre restriction à décharger tes nerfs sur les louches et les couvercles. Ensuite tu rangeais tout. 



Tes deux enfants, l’ainé plutôt droit devenu avocat, et le cadet plutôt gauche, l’artiste, tu les as aimés, épaulés. Ils n’étaient pas vraiment des lumières, tu les as éclairés. 

Tes petits enfants, tes soleils, tu leur as donné aussi tout ton amour, tes conseils et tes sourires.



Tu étais pleine d’humour, d’un caractère joyeux, optimiste et espiègle. Mais tu étais aussi une fourmi ouvrière inquiète qui ne s’arrêtait jamais : Simone, tu ne peux pas rester assise un moment ? disait papa. La réponse implicite était : Non. Tu étais une femme si soigneuse et organisée. 

Avant qu’Alzheimer ne t’enferme complètement dans sa bulle, à « La Gracieuse » tu organisais le personnel que tu croyais être des enfants et tu conseillais les autres pensionnaires : encore une mission que tu t’étais donnée. 

Merci pour tout, maman. Par ta générosité et ta gentillesse tu t’es mise au service des autres.




François Silvan, mon collègue et ami avec lequel j’étudiais l’art dramatique comme adolescent, disait dans un de ses sketches : Souvent dans la vie, on croit qu’on a bien fait, mais quand on se retourne on voit qu’on a fait à côté. 

Rassure-toi maman, tu n’as pas fait à côté, mais tu t’es juste un peu oubliée dans la distribution de tes générosités. 




Permets-moi un conseil : Là haut, à moins que tu en aies vraiment très très envie, ne te sens pas obligée de réorganiser les nuages. 

Prends le temps d’avoir ce jardin dont tu as toujours rêvé mais que ta vie ne t’a pas offert. Tu l’as bien mérité.

Au revoir maman.

Eric


Tu aurais aimé la forêt atlantique brésilienne.
When she was home she was a swan when she was out she was a tiger and a tiger in the wild is not tied to anyone
when she was lost she was a toad the day I found her on the road I gave her water and a rose and as she stretched the sun rose
go go go away
when she was young she was a cow and all day long she milked the stars she taught me women to survive must be unfaithful to their child of all the wonders of the world she was a lady with a bird she must have had so many lives was it the rst?
was it the last?
go go go away
when she was ill
she was a whale
she was so patient she would wait
until I sang her by the lane
the sweetest tunes to ease her pain
when she was old
she was an owl
I saw her swaying in the sky
and when she died inside my arms
I realised she was a cat
go go go away
sometimes I wonder
if my child
will have her eyes
to see through me
and when I die
and I am born again
what will I be
a cat?
a stone?
a tree?
was it the last?
go go go away
when she was ill she was a whale she was so patient she would wait until I sang her by the lane the sweetest tunes to ease her pain
when she was old she was an owl I saw her swaying in the sky and when she died inside my arms I realised she was a cat
go go go away
sometimes I wonder if my child will have her eyes
to see through me
and when I die and I am born again what will I be a cat? a stone? a tree? 
She Was, du CD de Camille : Ilo Veyou