La « Limonade Suisse » se boit dans tout le Brésil. Elle n’a rien d'helvétique, mais c'est rafraîchissement, doux et acidulé... comme ce blog, je l'espère.

A « Limonada suíça » encontra-se no Brasil todo. Não tem nada de suíço, mas é refrescante, doce e acidulada... como esse blog, espero.

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30/01/2014

Solitude de l'aveugle, vendeur de balais.

Il pleurait assis sur le bord du trottoir la première fois que je l’ai vu. Son "associé" qui venait de lui voler l’argent de la vente quotidienne l’avait laissé là, perdu dans une petite rue excentrée, à demander de l'aide, .


Maintenant il parcours seul les quartiers de Curitiba, à pied, sans y voire goutte. Il porte les balais qu’il estime pouvoir vendre lors de son parcours, en équilibre sur l'épaule, le laissant libre de ses mouvements afin de frapper dans ses mains pour attirer l'attention devant le portail des maisons.




On ne voit pas son visage sous la visière de sa casquette, la tête courbée vers le bas et les yeux cachée par des lunettes de soleil. Que fait-il le soir venu ?

27/01/2014

Clin d’œil : La chenille et le photographe


Un photographe? Minute papillon! La chenille se met en boule...
… elle décide donc de partir pour se cacher...

… dans l'herbe qui la dissimulerait.

Comme la camera la suit, elle se déguise en brindille.

Mais de guerre lasse elle se laisse photographier, à poil, par le paparazzi.


25/01/2014

Valparaiso et La Sebastiana, la maison de Pablo Neruda

Le nom de Valparaiso raisonnait dans ma tête comme une chanson de marins, un port d’aventuriers et de romans d’espionnage, mais surtout comme un de ces endroits presque inaccessibles, au bout du monde...


… et en découvrant cette ville j'ai tout de suite compris que l'esprit qui s'en dégage ait donné l'envie à Pablo Neruda d'y installer une de ses maison-poèsies.






Valparaiso est secret, plein de recoins.
Sur les collines se déverse comme une cascade la foule des pauvres.
On sait ce que cette population mange - et ne mange pas - comment elle s'habille - et ne s'habille pas.
Le linge étendu sur les cordes pavoise chaque maison et la prolifération incessante des pieds nus dénonce par son fourmillement l'amour sans cesse renaissant.
(J’avoue que j’ai vécu)






Ô jours resplendissants roulés par l'eau de mer,et denses en leur cœur comme une pierre jaune,ô la splendeur d'un miel respecté du désordrequi préserva leur pureté rectangulaire.
L'heure crépite ainsi que l'essaim ou la flamme,et vert est le besoin de plonger dans des feuillesavant que tout en haut le feuillage devienneun monde scintillant qui s'éteint et murmure.
Soif du feu, multitude ardente de l'étéô paradis que font seulement quelques feuilles :pour la terre au visage obscur, pas de souffrances,
pour tous l'eau ou le pain, pour tous l'ombre ou la flamme ;et que plus rien, plus rien ne divise les hommesque le soleil, la nuit, la lune, les épis.
(La Centaine d’amours)





L'océan - ce n'est pas moi qui l'observe de ma fenêtre, c'est plutôt lui qui me regarde de ses mille yeux d'écume - conserve encore dans sa houle la terrible ténacité de la tempête.
(La solitude lumineuse)




Etre arbre. Un arbre ailé. Dénuder ses racinesDans la terre puissante et les livrer au solEt quand, autour de nous, tout sera bien plus vaste,Ouvrir en grand nos ailes et nous mettre à voler.
(Cahier de Temuco)






Si nous parcourons tous les escaliers de Valparaiso, nous aurons fait le tour du monde.
(J’avoue que j’ai vécu)




... Il meurt lentement
Celui qui ne change pas de cap
Lorsqu'il est malheureux
Au travail ou en amour,
Celui qui ne prend pas de risques
Pour réaliser ses rêves
Celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
N'a fui les conseils sensés.
Vis maintenant.
Risque toi aujourd'hui...




Frustrant ce passage furtif de la moitié d'après-midi de l'excursion touristique dans un endroit où j'aimerai passer des heures, des jours à m'imprégner de la vie du port et de celle des gens et de leurs maisons colorées.

Il faudrait deux vies pour découvrir tous les pays inconnus et retourner dans les lieux qui ont marqué ma mémoire.

23/01/2014

Clin d’œil : Le soleil se couche sur Curitiba ce soir 23 janvier


Les couchers de soleil? Un sujet bateau… Désolé, ce soir je n’ai pas pu me retenir !







Curitiba, 23 janvier 2014, 8 heures du soir.