La « Limonade Suisse » se boit dans tout le Brésil. Elle n’a rien d'helvétique, mais c'est rafraîchissement, doux et acidulé... comme ce blog, je l'espère.

A « Limonada suíça » encontra-se no Brasil todo. Não tem nada de suíço, mas é refrescante, doce e acidulada... como esse blog, espero.

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14/07/2013

Tatin? Quelle tarte!


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"Tu veux une tarte"?

L'interrogation porte son poids de menace. Mais l'offre est des plus alléchante quand on parle de Tatin.

Cette tarte caramélisée met à l’envers les pommes les plus timorées et enchante les gourmands d’Eve ou d’Adam.



Faisons fi des nutritionnistes récalcitrant à l’excès de sucre et préparons cette recette digne du délice originel.

Des pommesPas les prétentieuses qui rougissent d’orgueil, non, les vertes qui bien que mures affirment une acidité compensée par la richesse de ses arômes.
Du sucredu brun, dont la subtile onctuosité brute va dompter l’acidité contestataire de la pomme élue.
Du sucre vanillé... pour la saveur, afin d’en poudrer la tarte avant de servir.
De la cannelle…  dont la création divine fut, à n’en pas douter, liée à celle de la pomme.
Du beurreassez de beurre pour froisser les idées repassées des inventeurs de diète.
De la pâte feuilletée, celle qui aime à se dorer à la chaleur du four à en croustiller d’aise
Une plaque, dont les bords plus hauts acceptent des contenus moins timides.

Et une dose d’adresse, vous comprendrez plus tard de quoi il retourne !




A vos marques – Prêts – Partez !

Mettez une couche d’un demi centimètre de sucre brun dans la plaque beurrée, ajouter un peu d’eau pour en faire un sirop plutôt épais que vous portez à feu moyen. 

Quand le sucre commence à fondre et à se caraméliser, munissez-vous de gants de cuisine et imprimez à la plaque un mouvement circulaire afin qu'elle se recouvre uniformément d’un caramel brun…



Délicate opération où votre sensualité de chef vous guidera pour doser la chaleur et la quantité de sucre qui ne doit ni brûler, ni rester d’un seul côté de la plaque.

On peut aussi caraméliser la plaque au petit chalumeau utilisé pour les crèmes brûlées.

Laissez refroidir la plaque caramélisée avant de la beurrer modestement.



Pelez les pommes, coupez-les en quartiers en retirant le centre indigeste et ses pépins. Combien de pommes ? Ça dépend de la plaque, de la dimension des pommes et de votre générosité. 

Jetez les quartiers fissa dans une poêle (si possible pas celle pour le poisson) dans laquelle a fondu une noisette (...noix ou presque un abricot - plus il y a de beurre moins c’est sain, mais plus c’est bon). 

Saupoudrez de sucre et dorez rapidement ces morceaux de pomme.



Réservez le temps que le tout refroidisse pour ménager vos doigts qui vont les disposer dans la plaque.

Arrangez harmonieusement dans la plaque les quartiers de pomme en une première puis une seconde couche, les deux saupoudrées généreusement de sucre brun et de cannelle.

Tout ceci doit avoir fière allure !



Il est temps de mettre la main à la pâte que vous étalez de votre plus beau rouleau pour façonner un couvercle légèrement plus grand que le diamètre de la plaque. 

Couvrez votre préparation avec le cercle de pâte que vous enchâssez bien sur les bords. 

Piquez la pâte d’une fourchette, et mouillez légèrement pour augmenter le croustillant.



Glissez dans le four préalablement chauffé à 220°, et laissez le tout le temps que la pâte se dore à souhait… puis sortez du four. 

La finalisation relève de l’adresse ou de la chance, mais s’avère indispensable à l’apparence digne de votre Tatin face à vos invités.



Il s’agit de retourner l’appareil et son sirop sur le plat de service, et non pas sur la cuisinière ni sur le carrelage de la cuisine. Comme pour les roestis ou les crêpes vous ne devez ni hésiter, ni vous brûler les mains. 

Posez la plaque sur une serviette de tissus, posez le plat de service à l’envers sur la plaque… tenez fermement le tout avec la serviette et d’un mouvement affirmé, régulier et décisif, faites opérer un demi-tour convaincu. 

Bravo !



Ne vous reste plus qu’à laisser tomber une petite neige de sucre vanillé à volonté, qu’à découper en tranches et servir avec une boule de glace à la vanille. Regardez comme c’est beau ! 

Tiède certainement, mais une sacré tarte cette Tatin !



03/07/2013

Diana Ross, Curitiba, 2 juillet 2013


L’émergence de la musique disco m’avait laissé plutôt contrarié moi qui naviguais loin des paillettes en eau poétiquo-créative, peut-être prétentieuse. 

Avec les années, l’euphorie légère et les rythmes basiques et sautillants de cette tranche d’histoire de la musique m’ont déridés par cet optimisme forcené qui a marqué mes souvenirs. The Supremes, issues du swing, puis le nom de Diana Ross font partie du mouvement musical du 20em siècle.



Hier la jeune Diana Ross, 69 ans, se présentait à Curitiba. Comment résister à l’appel nostalgique de ma mémoire, malgré des billets aux prix indexés à l’âge de la vedette ? Mis à part quelques jeunes passionnés ou convaincus séduits par des sonorités et des costumes d’un kitch affirmé, la moyenne d’âge des quelques milliers de spectateurs se situait entre 50 et 65 ans. 

La doyenne, semble-t-il étant Diana elle-même, arborant une joie, un plaisir de chanter, et un visage facétieux qui semblait dire : «Vous vous en souvenez de celle-là ? Je vais la chanter, pour rire ». Après un bon quart d’heure d’échauffement, le public finit par se trémousser.



Une section de cuivre du plus bel effet, deux percussionnistes, un guitariste, un bassiste, et trois choristes, Diana Ross en pleine forme, ses costumes scintillant, regorgeant de plumes, et le rythme sans faille du spectacle m’ont fait passer une heure trente de plaisir un peu désuet mais enthousiaste.


Diana Ross apparaît dans des tenues euphoriques : d’abord « Petit chaperon rouge disco », puis « Boule de Noel » - celles avec des incrustation d’or, ensuite « Boas fluos », continué par « Crème de myrtilles », pour terminer avec « Orange cristallisée », tout ceci empreint d’une abondance de paillettes. 

Et derrière, les musiciens et choristes tous de noir vêtus afin de faire ressortir le scintillement de la quasi septuagénaire fraiche comme une adolescente, le visage enfoui sous une toison bouclée, et si heureuse d’être là. Finalement tout le monde dans la salle comme sur scène arbore une banane communicative : Que du bonheur !


A dans dix ans Diana.