La « Limonade Suisse » se boit dans tout le Brésil. Elle n’a rien d'helvétique, mais c'est rafraîchissement, doux et acidulé... comme ce blog, je l'espère.

A « Limonada suíça » encontra-se no Brasil todo. Não tem nada de suíço, mas é refrescante, doce e acidulada... como esse blog, espero.

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25/09/2011

Saumon fumé et caviar

En passant, une idée d'entrée toute simple... et qui fait chic: Saumon fumé et...! 


En fonction de l'état du porte monnaie vous pouvez : 
- mettre sur l’assiette une touche de caviar - assez chic.
- ne présenter que le saumon et renoncer au caviar - un peu dommage.
- remplacer le caviar par des crevettes juste sautées à l'huile d'olive avec un peu d'ail - pas mal.
- vous faire offrir le caviar (si possible beaucoup) - conseillé.

Regardez la photo - pas très nette car j'avais trop envie de manger : 
Une tranche de pain italien passée rapidement au beurre.
Le saumon fumé avec un peu d'aneth - dont le goût relève celui du saumon - ou de coriandre.
Quelques câpre.
Une cuillère de caviar - à vous de choisir le format de la cuillère.
Un tour de moulin à poivre.
Un ou deux grands brins de ciboulette pour l'esthétique, 
Et un quartier de citron pour en presser quelques gouttes sur le saumon. 


C'est fini en un tournemain, et servi avec une flute de Prosecco ou de Champagne.

18/09/2011

Les contrastes de Varsovie

Jusqu’à ma récente visite à Varsovie, la Pologne était pour moi des pages d’histoire et de géographie, les pays de l’est, le communisme. C’était aussi le souvenir d’amis suisses partant apporter des vêtements au moment de l’état de siège pendant les manifestations de libération au début des années 80, et enfin, bien sûr, c'était des photos dans les guides et les revues. Il est impossible de se faire une idée juste seulement dans les livres. Il faut y aller (il y a tellement d’endroits que je voudrais découvrir)! 

Aller de l’aéroport au centre d’une capitale jusqu’alors inconnue est toujours un moment d’expectative. Comment c’est ici ? Généralement on roule sur un grand axe bordé de zones industrielles, de quartiers approximatifs, de no man’s land ou de banlieues ternes... Varsovie ne fait pas exception. Le taxi s’englue dans les embouteillages de l’heure de pointe. Ça me laisse le temps de voir une ville un peu confuse. L’architecture de l’époque communiste se mélange avec des immeubles modernes, les mêmes que dans toutes les villes du monde... et partout des chantiers. 

Contraste
Krakowskie Przedmiescie

Quand on arrive dans le centre historique je suis frappé par le contraste avec l'unité architecturale de belles maisons du 17e et 18e siècle. La grande avenue principale, Krakowskie Przedmieście, est pavée de neuf et les lampadaires à l’ancienne donnent le soir venu une ambiance intimiste par leur lumière feutrée. De larges trottoirs, des bacs à fleur et des bancs publics moderne bien intégrés (certains d'entre eux proposent une animation musicale et un parcours didactique sur Frédéric Chopin, le musicien de la ville). De nombreux restaurants au style étudié, une circulation réglementée et une foule de piétons, des touristes de l’est européen pour la plupart.

La vieille ville

La vieille ville est serrée autour de la Place du Marché, avec des ruelles étroites, comme pour se protéger du froid. On s’y promène à pied ou en calèche. Et puis il y a les lieux historiques à visiter : le Château Royal, la Voie Royale, et plus loin du centre le Palais Wilanów  ( les noms en polonais sont aussi difficiles à lire qu’impossibles à prononcer, ce qui représente une évidente difficulté pour le touriste, qui s’en sort grâce à l’anglais), et un musée de l'affiche qui montre la richesse du graphisme polonais d’aujourd’hui.

Le Château Royal

Moi qui aime les palaces du début du siècle passé, j'ai admiré le Royal Bristol, un hôtel inauguré en 1901, qui a hébergé les importants visiteurs de la ville, les artistes, les politiciens, mais qui fut aussi le quartier général des envahisseurs. Récemment restauré, il respire le luxe de bon goût et on y déguste une gastronomie raffinée. Il faut aussi aller voir le Palais de la culture et des sciences. Vous ne pouvez d’ailleurs pas manquer ce monumental cadeau de l’Union Soviétique à la gloire de La créativité et du progrès social. Un gratte-ciel pharaonique de pure architecture sociale-réaliste : 237 mètres de haut, 3288 pièces, sur 42 étages !

Le Palais de la Culture et des sciences
Le Royal Bristol
Je me suis senti bien à flâner au centre de cette cité, par un temps doux et dans une certaine nonchalance malgré la foule du juillet touristique. J'ai été surpris de voir tous les soirs devant le siège du gouvernement un groupe de fidèles qui prie en allumant de bougies et témoigne du catholicisme revenu en force à la chute du communisme. Contraste encore lors d'une petite mais bruyante manifestation contre le gouvernement. La police est omniprésente dans cette partie historique, à pied ou dans des voitures grillagées ! J’ai aussi remarqué avec un certain malaise que le citoyen un peu aviné qui s’aventure au milieu des touristes est discrètement prié par les agents de poursuivre ses libations ailleurs et de préserver la quiétude des touristes. 

Je pense que ça veut dire "jus de pomme!

J’ai eu du plaisir pendant les 4 jours dans la ville, mais avec parfois l’impression de me trouver dans une sorte de Disney World où les lieux caractéristiques des grandes capitales ont été reconstitués. Trop propre, bien organisé pour les touristes (j’en fais partie) et trop neuf pour avoir une âme. Les destructions de la dernière guerre ont rasé tout ce centre historique qui fut reconstruit ensuite, comme le Château Royal par exemple qui date du début des années 60. Tout le mobilier et les ornementations y ont été parfaitement reproduits, en camouflant le chauffage central, les lignes électriques et les alarmes anti-incendie. Je n’ai pas senti l’esprit polonais ou l’âme slave. Mais je serai peut-être reparti avec une autre impression si j’avais pris le temps d’aller voir un peu plus loin. 


Intérieur du Château Royal

11/09/2011

Barrières brésiliennes

Après quelques mois d’absence j’aime revenir en Suisse, et également dans l'autre sens, je suis impatient de retrouver le Brésil et ma rue de Curitiba. Un bon café avec des pains au fromage, spécialité mineira (de l’Etat du Minas), c’est le rite libérateur du débarquement à l’aéroport de Sao Paulo, à l’aube après 12 heures de traversée de l’Atlantique (que c’est long, que c’est inconfortable). Retrouver le Brésil, c’est se plonger dans cette culture si riche, aux multiples origines, le soleil, une nature incroyable , la musique. 

Ma rue

Ce sera mieux demain, pense généralement le brésilien, alors que le suisse mâchonne des phrases pessimistes : On va le payer ce mois de beau temps, L’avenir n’est pas rose, Dans le temps on vivait quand même mieux! Mais au Brésil cette légèreté bien réelle côtoie des problèmes importants. L’insécurité en est un.
 
Le suisse, propre en ordre, respecte les écriteaux qu'il en met un peu partout. Interdiction de cueillir du raisin - Attention gibier - Propriété privée – Interdiction de passer, ayants droits excepté (ça me fait sourire: vous n’avez pas le droit, sauf si vous avez le droit, implacable logique !) – Laissez cet endroit aussi propre que vous l’avez trouvé (et si on l’a trouvé sale ?) Interdiction de tourner à gauche. Il ne tourne donc pas à gauche, ne passe pas, fait attention au gibier que d’ailleurs on ne voit jamais, longe trois vignes aux fruits mûres pour aller acheter du raisin au supermarché, et fait une remarque à l’enfant mordant dans une belle grappe, assis sur le mur de la vigne. Cette autodiscipline est parfois lourde, mais avouons que la vie est plutôt paisible.

Au Brésil non. Les panneaux de circulation routière, par exemple, sont d'abord décoratifs, ensuite ils sont là pour indiquer ce qui pourrait être utile, dans l’idéal, afin de diminuer le nombre record d’accidents. PARE (STOP) s’interprète: si vraiment il y a un bus sur la route principale, il serait fortement conseillé de ralentir- Et le pauvre suisse nouvellement arrivé qui arrête sagement sa voiture risque fort de se faire emboutir et de déclencher des klaxons. Le résultat c'est une circulation risquée, mais fluide proportionnellement au nombre de véhicules (pas à São Paulo). Si une panne des feux à un carrefour paralyse le trafic en Suisse, au Brésil cela ne provoque que peu de changement (à Curitiba il est par exemple autorisé de ne pas s’arrêter aux feux après 23h). Mais rassurez-vous l’être humain est doué de résilience. 


Moi je ne m’habitue guère aux barrières (j'en ai déjà dans la tête). Impensable, une villa sans de hautes grilles ou un mur d’enceinte, et en souvent avec barbelés, fils électrifiés, caméras et alarmes. Efficace ? Quand j’entends l’alarme de la maison d’à côté se déclencher 4 fois par heure les jours de vent, je sais que mes voisins sont partis pour le weekend!

Et puis il y a les chiens, toutes sortes de chiens. Les chiens de garde en particulier (contrairement au vin de garde, ils ne deviennent pas meilleurs en vieillissant). Rares sont les propriétés qui n’en n’ont pas. On peut même en louer ! J’avoue que certains sont bien sympathiques : ceux qui contrairement à leur fonction, montrent une gentillesse à toute épreuve, poussent trois ouah ouah sans conviction puis se mettent à pleurnicher dans l’espoir d'une caresse à travers la grille. Seule unanimité de cette bande de cabots quand un groupe chiens errants passe dans les rues du quartier : c’est alors un concert de centaines d’aboiements qui ne cesse que par la fatigue des choristes. Efficace ? En tous cas personne ne tente de caresser un pitbull qui montrant ses crocs.


Autre chose surprenante dans une ville brésilienne: le soir venu, les rues sans voiture stationnée. La journée, c’est pareil que dans la vieille Europe, mais la nuit l’automobiliste soucieux de retrouver son véhicule le lendemain le met en lieu sûr. 

Et il y a des agents de sécurité privés un peu partout: devant les banques bien sûr, devant les magasins (même les boulangeries), et pour entrer dans un bar le soir, votre identité sera enregistrée et vous serez fouillé. Efficace? C’est malheureusement nécessaire. Alors on change ses comportements, on ne rentre pas à pied après le cinéma, on regarde derrière sois et on vit normalement, ou presque.

Même rue de jour et de nuit
Mais l'insécurité aussi se globalise, et les choses s’équilibrent. La violence tend à diminuer au Brésil, et augmente en Europe. Pour la petite histoire mon appartement a été cambriolé il y a 25 ans en Suisse, on m’a volé mon portemonnaie dans le métro Lausanne-Ouchy, et braqué ma bourse de chauffeur de taxi en 1986. Au Brésil, rien ! Touchons de bois.

05/09/2011

Amsterdam. Attention, vélos!

Par des manifestations de rue mouvementées mais pleines d’idées, au début des années 60 une poignée de contestataires (emmenée par Grootveld, un clown anarchiste!), a semé des graines de liberté à Amsterdam. Cela a beaucoup contribué à donner cette ambiance unique de liberté à cette ville qui respire la créativité. La vie y est inventive et semble plus légère, même si certains clichés à son propos ne sont pas sans fondement ! 


A moins de se promener en apnée, on ne peut ignorer les effluves chanvrées qui s’échappent de chaque coffee shop (bien peu de monde y entre pour un café), et le quartier des lumières rouges est bien réel avec ces dames en vitrines et les regards lubriques des touristes en goguette. Maintenant, avec l’appui de la ville qui aimerait en changer l’image, c’est là que s'installent des artisans et des stylistes indépendants : si on ne vous déshabille pas, on vous y habille ! 


Mais attention les vélos ! Il y en a des milliers qui se faufilent le long des canaux d'Amsterdam. Quel plaisir une ville où la voiture est minoritaire, même si le piéton qui craint de se retrouver avec un guidon entre les dents doit rester vigilant aux deux-roues attaquant comme les mouches un soir d’orage. Oui les cyclistes parlent au portable ou tiennent un panier d’une main ! La Hollande c’est 20 mille kilomètres de pistes cyclables, et 40% de la population utilise le vélo au moins une fois par jour. Bon, c’est plat, ce qui encourage les cyclophiles plus que dans les Alpes ! 

Une péniche a été raccourcie pour tenir dans le mouillage désigné

En me promenant le long des canaux je rêvais que j’habitais là, dans une péniche- il y en a de si belles - avec terrasse, vélo et plantes vertes sur le toit. Se réveiller et voir passer un canard par le hublot à côté du lit... même si ce ne doit pas être idéal pour les rhumatismes. A Amsterdam il n'y a presque jamais de rideaux aux fenêtres : on ne se cache pas. C’est une endroit où il fait bon flâner pour sentir le charme des différents quartiers. Le touriste amateur de peinture visitera le Rijksmuseum et le Van Gogh Museum. Et il y a tant d'autres choses encore à visiter et à voir dans la ville.


Et si vous en avez le temps, ne manquez pas de prévoir une excursion pour apprécier la campagne de Hollande et les paysages déclencheurs de rêves : les polders - ces territoires gagnés sur la mer - les canaux, les lacs, les moulins, et partout des vélos et des bateaux. 


De retour à la capitale il est temps d’explorer les innombrables restaurants proposant toutes les cuisines du Monde... avec une bonne bière. Amsterdam: encore un endroit où j'ai envie de retourner et d'y rester un peu plus longtemps.

L'anguille fumée avec des oignons: un délice!