La « Limonade Suisse » se boit dans tout le Brésil. Elle n’a rien d'helvétique, mais c'est rafraîchissement, doux et acidulé... comme ce blog, je l'espère.

A « Limonada suíça » encontra-se no Brasil todo. Não tem nada de suíço, mas é refrescante, doce e acidulada... como esse blog, espero.

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20/03/2013

Lettre ouverte à Blanche Neige et les 7 Nains


Chère Blanche,
(Permettez-moi de vous appeler par votre prénom plutôt que votre patronyme un peu froid).

Chers Nains,
(Je vous prie de m'excusez, Messieurs, d'éluder l'énumération de vos prénoms qui aurait donné plus d’importance à l’entête qu'au contenu de ce courrier).

En cette période où de nombreux pays se prononcent sur l’ouverture aux minorités des droits élémentaires relatifs au mariage et à l'adoption, m’est venu l’envie d'exprimer les réflexions que votre histoire m’inspirent. 

C'est aussi l'occasion de marquer le deuxième anniversaire de ce blog par un 98 ème sujet d'un ton plus profond .

Quelle paix et quelle sérénité dans cette scène de couple élargi!

Chère Blanche, et vous Messieurs les Nains, vous représentez pour moi l’essence de l’ouverture à la diversité et à l’acceptation de l’autre quelles que soient ses orientations sexuelles, physiologiques ou sexuelles. Chapeau !


Blanche, toujours aussi bien vêtue, entourée de ses chers conjoints

Vos pères, les frères Grimm, en 1812 déjà alors que rien encore ne laissait augurer le questionnement sur la légitimité de couples différents, avaient courageusement conté votre histoire, sans craindre que celle-ci ne pût ébranler la morale, comme elle fait vaciller encore aujourd’hui les esprits figés dans des schémas traditionalistes. 

Une jeune femme brune, vous chère Blanche – au comportement de blonde en raison de vos origines germaniques  – s’affirmait dans une relation compliquée avec un prince et une vie ouvertement partagée avec des barbus virils au nombre de sept – vous messieurs les nains – machos forts ordinaires et sympathique bien qu'atteints d’achondroplasie.

Jardin extraordinaire sans Blanche, sortie au supermarché

Mes recherchent soulignent la complexité de votre situation en montrant que l'histoire qui décrit vos aventures a suscité des thèses diverses (Wikipedia) : Conte saisonnier - Conte moral - Conte initiatique féminin - Conte œdipien.  Je ne m’attarderai pas sur ces interprétations de spécialistes dont je ne fais pas partie.


Les petits compagnons sont là, fidèles au poste

Ainsi Blanche, vous êtes-vous affirmée courageusement en  cohabitant avec sept hommes, et en montrant votre attirance pour des personnes différentes, de par leur taille ou leur classe sociale (le Prince). Vous, Messieurs, nains travailleurs, tant opiniâtres qu'optimistes, vous avez su montrer la générosité de l'entraide et du partage d’une seule femme – pas n’importe laquelle je vous le concède - dans un esprit d’ouverture, d'entraide et d’abnégation. Bravo ! 

J'attribuerai cependant deux bémols à mon enthousiasme pour vos thèses:
- Le premier relatif aux paroles de vos chansons qui évoquent une soumission au patronat – Sifflons en travaillant -  Aie hi Aie ho, on rentre du boulot... - ou souligne une attitude un peu arriviste -  Un jour mon prince viendra...  
- Le second lié à l'absence de protagoniste de couleur dans votre concubinage multiple. Ceci j'imagine dû à une réalité qui ne vous a pas confronté à une telle situation.


Nains enfermés dans des sacs de plastique protégés d'une vitrine 

L'impact de votre message a suscité une vague de solidarité internationale qui se manifeste encore aujourd’hui par une multitude de propriétaires réservant à vos effigies - de plâtre, de céramique ou de matériaux plus sophistiqués - une place de choix dans leurs jardins, où vous êtes entourés d’animaux familiers qui ne laissent personne de marbre par une plastique et des couleurs qui égaient le vert monotone de plates-bandes d'ordinaire plutôt fades. 

Ces statuettes sont généralement farouchement protégées par des murs et des grilles afin de les prémunir de la convoitises d'envieux, ou de personnes irrésistiblement attirées par cet univers merveilleux dont l'accès est interdit en raison souvent de précarité financière.

Les photos, qui illustrent cette lettre, toutes prises à Curitiba, ne sont qu'un pâle reflet de l'engouement planétaire pour votre way of life.


Le havre de paix d'une vie intime et discrète

Pour terminer, je tiens à vous remercier de votre large contribution à l'élargissement de l'esprit humain  trop souvent imprégné d'une vision limitée par des convictions religieuses et morales. 

Je vous prie d’accepter, chère Blanche, et chers Nains, l’expression de mon profond respect, celle d'une admiration sans limite, et de vous faire part de mes sentiments tant respectueux que distingués.

Bises.

Eric


13/03/2013

Clin d’œil: Les chevaux sont encore en ville


Le charretier venait chercher pour son cheval de la nourriture passée de validité au supermarché voisin.

Rua Pedro Nolasko Pizzato





Il a accepté fièrement que je photographie sa bête, pas son propre sourire édenté sous un chapeau noir de gaucho. Je comprends, mais l’image aurait été belle.

Rua General Agostinho P. Alves Filho




                                              " ÂME "                               "Autant stimulant qu’incertain… 
                                                                       Comme la théorie de l’astronaute d’antan."


Praça Santo Andrade, devant l'Université Fédérale du Paraná



La police montée de Curitiba veille. A ma demande de les photographier, bien que militaires, policiers et chevaux se sont alignés fort civilement.


11/03/2013

Charme, douceur et nostalgie du vieux port de Paranaguá







Paranaguá, c'est l'ouverture de l'Etat du Paraná sur l’Atlantique. A 100 km de là et à 1000 mètres d'altitude, Curitiba la capitale de l'Etat








Vers 1550 a commencé le peuplement de Paranaguá par les colons – et quelques siècles avant par les indiens! Avec Santos, ce sont les deux plus grands ports marchands d’Amérique du Sud.




  
































Malgré une population d’environ 150'000 habitants, on se sent à Paranaguá dans une petite ville oubliée par l’histoire car, à part des files interminables de trains routiers à l’entrée de la ville, on ne voit pas le port marchand qui se cache dans la verdure.








Je me dirige toujours du côté opposé au port commercial, vers la vieille ville et le port de pêcheurs. C'est aussi lieu de départ des bateaux colorés pour l’Ile du Miel ou celle de SuperaguiJ'aime les bateaux. 





Le temps semble s’être arrêté dans le quartier historique. Les façades colorées de l’époque coloniale mélangent esthétisme, nostalgie et décrépitude qui laissent imaginer un passé animé et fourmillant de vie.





Ici, les autochtones me semblent respirer tranquillité, bonhomie et un rythme de vie distant des affres de la métropole. On ne peut résister à une immense envie de rester et de gouter à l’essence du lieu.




L’océan se cache. Ici il a l'air d’un petit fleuve. Pour rejoindre les îles, c’est un peu plus d'une heure de barques colorées au milieu des mangroves, en apercevant parfois en dessus de la végétation les superstructures d’un immense navire s’approchant des docs. 

Plus loin on débouche sur la haute mer ponctuée, au large,  d’une nuée de navires en attente de l’autorisation d’entrée au port marchand.

























Une bière glacée, un plat de poisson et fruits de mer dans l’ancien marché municipal, et mes envies de retour à la grande ville achèvent de s’évanouir.