Deux revues culturelles se détachent au Brésil: Bravo, intelligente, bien écrite et
d’une facture épurée de publicités parasites, et Piaui, qu’il est impossible de comparer à un autre titre brésilien
ou francophone - format, papier, illustrations (généralement d'artistes graphiques) contenu, le tout d'une grande originalité et créativité.
Quelle agréable
surprise d'y découvrir un article sensible et
intéressant de Luiza Mussnich sur une des langues officielles suisses: le romanche : « Por favor,
diga Bun Di » (numéro 79 d'avril).
Si
le Brésil est réputé pour être un pays-continent où il est cependant possible de se
faire entendre en portugais du nord au sud et d'est en ouest,
beaucoup oublient qu’il y existe encore plus de 100 langues et cultures indigènes - la moitié d'il y a un demi siècle - toutes aussi vacillantes que le Romanche, sauf qu’au Brésil les populations liées à ces langues sont menacées elles aussi.
Lors
de mes derniers voyages intercontinentaux avec Swiss - compagnie allemande faisant partie de Lufthansa - aucune des hôtesses de mon
secteur ne parlait le français, encore moins le portugais... alors le romanche, imaginez seulement! Dommage pour un vol du Brésil à la Suisse.
Il est plus facile de percevoir les menaces qui pèsent sur les minorités des pays étrangers
que sur celles de sa propre patrie. Les vaudois ont bien failli rester bernois. C’eût été mieux pour les roestis,
mais bien dommage pour le papet de poireau, les vins de La Côte et de Lavaux ! Glauben Sie nicht?